Iles Canaries

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Une nouvelle étape s’ouvre devant nous : nous sommes aux portes de l’Atlantique et partons pour les Canaries.
Nous avons décidé de suivre les conseils, plusieurs fois testés, de Jimmy Cornell. Nous utilisons ses waypoints. Nous avons trouvé une bonne fenêtre météo et espérons que nos calculs soient bons. Nous quitterons Gibraltar le 2 septembre et pensons être à La Graciosa le 7 septembre.
Un exemple des bateaux dans le canal



Tarifa




2014.09.02 Gibraltar-Canaries


Nous quittons la Linea, très belle marina à côté de Gibraltar et nous nous trouvons sur un Océan tranquille, comme prévu par la météo. Courants et vents sont avec nous, nous sommes fiers de notre programme !
Après Tanger, le vent tombe, une dépression sur les Açores a quelque peu embrouillé les cartes : résultat, une journée de moteur….
Le 3 septembre, nous hissons les voiles. PITU glisse sur la vaste respiration de l’Atlantique, une houle longue tellement différente des soubresauts désordonnés de la Méditerranée!





Le temps passe, nous plaçons les deux tangons, spécialité amelienne, pour maintenir génois et ballooner ouverts et stables par vent arrière… Prodigieux !
Les quarts de nuit sont comme prévu: Maria del Pilar de 20.00 à 24.00 et Willy de 24.00 à… disons quand le soleil se lève ! Ensuite nous reprenons à deux, en discutant, refaisant le monde, sommeillant à tour de rôle. Niki nous suit partout, et reste la plupart du temps avec celui qui est de quart. Quelle belle et affectueuse compagnie !



Musique, lecture, discussions, silences (quelle puissance ces silences perturbés uniquement par le froissement de l’océan contre la coque et le cliquetis du gréement…). Pas une minute l’ennui nous prend.

Nous avons préparé une série de plats déjà cuisinés, faciles à consommer froid ou rapidement réchauffés. Pas d’alcool, sauf un apéro le soir venu.
En fait, nous avons perdu plusieurs heures : nous ne voulions pas arriver à La Graciosa, port minuscule avec une entrée relativement étroite, sans savoir si nous avions une place, pendant la nuit. Nous avons donc réduit les voiles afin de trouver une allure qui nous permette d’arriver vers 9.00 du matin. Dommage de devoir freiner notre destrier qui courait ses 6-7 nœuds avec un alizé du NE soufflant à 10 nœuds.











Nous passons par El Rio, comme les habitants l’appellent, le canal entre Lanzarote et la Graciosa, avec un fort courant et entrons dans le port de Caleta del Sebo. Belles perspectives sur la Graciosa et ses 4 volcans, un paysage aride, lunaire. Un responsable de la marina nous accueille au ponton visiteurs et nous dit que, malgré notre réservation, nous n’avons pas de place… d’ailleurs PITU avec ses 15.97 m est trop grand pour ce petit port… mais nous pouvons rester quelques heures, avitailler, prendre un petit déjeuner. Il nous est ensuite possible de mouiller à la Baie des Français, mythique et bien connue. C’est le meilleur mouillage des Canaries, nous apprendrons par la suite, bien que nous le trouvions déjà bien rouleur. Un quart d’heure en dinghy nous permet de nous rendre à la Caleta del Sebo.

Le système de réservation, obligatoire et centralisé à las Palmas sur la Grande Canarie n’est guère efficace : pendant la semaine que nous resterons à La Graciosa pas moins de 5 à 7 emplacements sont libres, les bateaux ayant réservé n’étant pas venu ou qui sait pour quelle autre raison.


2014.09.02-13 La Graciosa. Playa Francesa.

Nous célébrons notre arrivée avec du foie gras et une bouteille de icewine canadien, un cadeau que nous avions conservé pour une grande occasion. Nous fêtons ainsi dignement notre première grande traversée avec PITU.
Nous avons mouillé au pied d’un des quatre volcans de l’île, par 7 m de fond, dans une eau tranquille et cristalline. Nous décidons que nous sommes nettement mieux ici qu’au port, où nous nous rendons avec le dinghy pour trouver internet ou un bon resto…








Nous entreprenons de belles promenades sur les sentiers bien balisés de l’île, sans oublier beaucoup d’eau et un bon pique-nique, la chaleur étant assommante. Délice de trouver une plage déserte et se baigner dans les piscines naturelles laissées par la marée basse.
Nous trouvons même le temps pour un « refresh » de notre cours Open Water Diver de PADI. Jaime, notre excellent instructeur, nous fait découvrir les merveilles de la faune marine de la réserve marine du parc naturel du Chinijo, qui comprend la côte nord de Lanzarote, la Graciosa et d’autres îlots. Jaime nous dit qu’à 20 m de fond on trouve encore des mérous énormes, et dans l’île voisine il y a une belle colonie de requins-marteau.















2014.09.13 Lanzarote 28°55'.075 N  013°42'.028 W







Lanzarote est une réserve de la biosphère. Nous l’avons atteinte depuis la Graciosa en passant par la pointe d’Orzola et en longeant sa côte ouest. Connue comme l’île des volcans, Lanzarote se trouve à 140 km de l’Afrique. Dans le passé l’activité agricole était importante, comme le témoignent de nombreuses terrasses maintenant à l’abandon. Des éruptions volcaniques importantes au XVIIIe siècle ont bouleversé la topographie de l’île. Cette catastrophe naturelle en a fait un but touristique remarquable : paysages lunaires, grottes dans la lave, coulées de lave, autant de théâtres naturels admirables.

Arrecife
Nous avons fait escale à Puerto Calero, une marina moderne très bien agencée, très sûre et avec de nombreux services.








Le 16 septembre arrivent Christine et Jacques qui nous accompagneront jusqu’à Tenerife. Quel plaisir de découvrir l’archipel en leur compagnie. Cette visite a comblé notre manque de produits suisses : fondue, raclette, chocolat, biscuits ont été dégusté avec un plaisir évident !

Hacemos dos grandes visitas turísticas:

1. Nord de Lanzarote:

- Fundation Cesar Manrique



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Cet artiste et architecte a eu une influence remarquable sur l’île de Lanzarote. Ses concepts d’intégration de l’espace naturel et de celui habité ont donné une direction très claire à l’urbanisme de l’île. Il a aménagé de façon exemplaire plusieurs des monuments naturels qui font de l’île un fleuron du tourisme canarien. L’artiste a construit sa maison sur un terrain de 30'000 m2 recouvert de lave. Il a aménagé plusieurs des chambres dans d’immenses bulles naturelles dans la lave. Dans un deuxième temps, il a transformé cette maison en une fondation qui permet d’admirer ses travaux.


- Jardín des Cactus
Cesar Manrique crée ce jardin dans une ancienne carrière en forme d’amphitéâtre. On y trouve des centaines d’espèces de cactus du monde entier.

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- Los Jameos de Agua

Hace alrededor de 3000 anos que el volcán de la Corona entro en erupción creando un túnel de lava de 6 km entre el volcán y el océano y creando un lago interior.
En 1966 Cesar Manrique organiza este lugar dividido en diferentes sectores; Se entra por el jameo chico  donde se encuentra un lago subterráneo natural, llamado el lago azul donde viven minúsculos cangrejos que después de haber faltado de luz durante miles de años son ciegos y transparentes, siguiendo el túnel de lava se llega al jameo grande donde encontramos una piscina magnifica con fondo blanco rodeada de palmas y una hermosa vegetación y por último se llega al gran auditorio (600 sillas) con una buena acústica à mettre dans la cuevas de los verdes
Un tunnel de lave de 6 km issu d’une éruption d’il y a 3000 ans du volcan de la Corona contient un lac souterrain. En 1966, Cesar Manrique aménage le site. On y rencontre un lac souterrain naturel où vivent de minuscules crabes blancs, aveugles, ayant évolués ainsi suite au manque de lumière. A la sortie, une piscine évoque des rivages polynésiens.












- La cueva de los verdes
Cette vaste caverne issue d’un tunnel dans la lave a servi de refuge aux XVI et XVII siècles aux habitants lors des invasions des pirates. Elle doit son nom à une des familles qui s’y est réfugiée, Vierdes. Lors de l’éruption, la partie externe de la lave s’est refroidie tandis que la lave en fusion continuait de couler à l’intérieur du tube ainsi créé. Ce long boyau est teinté par des oxydes de différentes couleurs. Au fond de la partie visitable du tunnel (1 km sur 6 seulement) on trouve un auditoire naturel de 600 places où se déroulent des concerts de musique classique.





- El Mirador del Rio

Manrique a créé ce point de vue intégré dans la paroi rocheuse en 1969. Il s’agit d’un balcon sur le Rio, le bras de mer entre Lanzarote et La Graciosa. Nous y observons depuis la falaise abrupte la Playa Francesa où nous avion mouillé sur la Graciosa.







2. Sud de Lanzarote:

- Las playas de Papagayo:
Situées dans le Parque Natural de los Ajaches, ces plages offrent un mouillage inconfortable pour un bateau, mais sont de vrais bijoux pour la baignade. Dominées par de hautes falaises, on ne peut les atteindre qu’à pied.


- Las Salinas de Janubio:

La industria salina de Lanzarote fue importante a principios del siglo XX y se exportaba alrededor del mundo. Se utilizaba para conservar los pecados pero la técnica de la refrigeración cambio las costumbres y se redujo la producción a 2000 toneladas por año hoy en día.


- Los Hervideros:

L’océan entre dans des cavernes de lave sur le littoral, explose en des gerbes énormes d’écume. Le site porte bien son nom espagnol de « Hervideros », les bouillonements.



- Parque Nacional de Timanfaya:

On l’appelle le parc des Montagnes de feu. Inauguré en 1970 sous la direction de Manrique, il se visite en bus. Le paysage est apocalyptique : une mer de lave issue des éruptions de 1730-36 recouvre les 51 km2 du parc.






- La Geria:


Une des zones cultivées les plus pittoresques de l’île. Les collines recouvertes de cendre volcanique ont été aménagées pour la culture de la vigne : des centaines de murs semi-circulaires abritent les pieds de vigne du vent. Les racines plongent à plusieurs mètres. Évidemment, dans cette île aride pas d’irrigation : la seule source d’eau est l’humidité amenée par les alizés.
Plusieurs caves offrent des dégustations des vins produits dans cette terre inhospitalière. Nous avons adoré la malvoisie mi- sec.



 - Arrecife:

La ville tient son nom des rochers et blocs de lave qui rendent l’approche difficile. Ce n’est pas une ville spectaculaire, mais c’est la capitale de l’île.




2014.09.19 Fuerteventura - Puerto el Gran Tarajal

51 milles nautiques et nous sommes au port de Gran Tarajal. Les alizés nous ont bien poussés, le moteur n’a servi qu’à la sortie et l’entrée des ports. Le Gran Tarajal est un petit port semi-désert. Nous profitons d’un bus pour nous rendre à Puerto del Rosario, la capitale. L’îkle de 1659 km2 est assez plate, comparée aux autres îles de l’archipel. Elle n’est qu’à 100 km des côtes africaines. C’est aussi une Réserve de la Biosphère depuis 2009.










- Puerto del Rosario

Appelée le port des chèvres, elle a changé de nom avec le développement du commerce au XVIIe siècle. Quelques maisons anciennes valent la visiter, ainsi que la promenade sur le front de mer.

- Punta de Jandia.


Au Gran Tarajal nous avons connu un groupe d’amis canariens. Adolfo Lopez en particulier nous a donné de précieuses informations sur la navigation entre Fuerteventura et la Gran Canaria et nous a procuré une place d’amarrage au Real Club Nautico de la Gran Canaria. C’est grâce à lui que nous avons passé une nuit à la Punta de Jandia, un mouillage pittoresque, quoique rouleur.


2014.09.22 La Gran Canaria (Real Yacht Club de la Gran Canaria - Las Palmas)

Adolfo nous attendait sur la jetée du RCN à las Palmas. Nous avons pu passer deux nuits dans ce club qui compte de nombreux champions olympiques de disciplines nautiques. Depuis la marina, au centre de la ville, nous avons pu visiter la partie historique de Las Palmas, en particulier le Museo Colon qui retrace les voyages du célèbre Génois.








Adolfo Lopez 



Puerto Mogan:

Le 24 septembre nous partons pour Puerto Mogan, au sud de la Gran Canaria. Nous prenons grand soin, grâce aux instructions de Adolfo, de bien contourner les hauts-fonds de Maspalomas.
Puerto Mogan tranche avec le style des constructions touristiques de l’île. Ici, aucun de ces immenses hôtels vus le long de la côte n’a pris pied. Le village garde un style classique et harmonieux. Nous occupons un emplacement avec pendilles, le premier que nous voyons dans les ports à marée des Canaries. Pour nous rendre en ville, il faut escalader le quai, immense à marée basse… La frustration de Niki est palpable : la terre si proche, mais inatteignable même avec les bonds qu’elle sait faire…







2014.09.25 Tenerife

Nous voici à la marina de San Miguel sur Tenerife. Nous y resterons jusqu’à notre départ pour le Cabo Verde. Il s’agit d’une marina bien protégée, un golf (le club Amarilla) en fait partie : de quoi pouvoir taper quelques balles !
Nous visitons avec Jacques et Christine Santa Cruz de Tenerife et le Parc du Teide. Le 27 septembre ils nous quittent. A l’année prochaine, chers amis, nous avons passé de grands moments avec vous !


- Parque Nacional del Teide (altura 3718m)

En gagnant de l’altitude, nous trouvons une forêts de pins d'une grande beauté. Les arbres diminuent en taille aux pieds du Teide. Les paysages changent selon la saison et l'heure de la visite, et à certaines périodes de l'année son sommet est recouvert de neige. Il est possible de grimper vers le cratère du volcan par un téléphérique : nous l'avons fait lors d'un de nos précédents voyages.  La promenade dans le parc du Teide est impressionnante par les espèces de plantes dans cette zone volcanique et hostile. La géomorphologie avec des formes et des couleurs flamboyantes, crée un spectaculaire paysage lunaire.




- Santa Cruz de Tenerife

Santa Cruz est un mélange de montagne et de mer, de culture européenne et latino-américaine.  Avec une température moyenne de 21° C,  un paysage semi-aride et un port très actif la ville est agréable et confortable. Les quartiers résidentiels ont de belles maisons d'époque et s'étendent à la ville de La Laguna. Un mélange de constructions contemporaines et historiques s’étend  autour de la place centrale magnifique avec l'église de la Conception. Une rue piétonne avec les grands magasins et les boutiques traverse la ville, qui compte aussi de nombreux bars, restos et tavernes sympas et excellents.






El Castillo de San Cristóbal 
Ses remparts et chemins de ronde permettent d’admirer le célèbre canon El Tigre, qui selon la légende aurait arraché le bras à Nelson lors de sa malheureuse expédition contre les Canaries, en 1797.

El Mercado de Nuestra Señora de África
Nous avons visité ce marché avec nos amis Marion et Denis qui sont venus nous rendre visite le 8 octobre. Au cours d’un déjeuner à base des typiques Tapas, Denis nous a raconté que la tradition des tapas a démarré à l'époque de Franco, lorsque les bistrots ne pouvaient vendre  de l’alcool seul mais devaient servir de la nourriture avec le vin. Les tapas (bouchons) étaient posés sur le verre 









Loro Parque




C'est l'attraction touristique avec le plus de publicité sur l'île (n'oubliez pas que Tenerife reçoit 5' 000.000 de touristes par an). Il faut reconnaitre  qu’il s’agit d’un parc très intéressant avec une grande variété d'animaux vivant dans un habitat agréable. La collection de perroquets est la plus grande du monde. Loro Parque possède le label tourisme responsable de l'Unesco et tente de développer des projets intéressants de préservation de l'environnement et de certaines espèces. (http://www.loroparque.com/zoos/index_es.php)














Visite de Marion et Denis

Garachico

Garachico aurait pu devenir une des villes les plus importantes des Canaries parce que c'était le port principal de Tenerife dans les XVIe et XVIIe siècles, développant le commerce avec l'Afrique, l’Amérique et  l’Europe. Mais en 1706 le volcan Trevejo a enseveli la moitié de la ville. Le village a gardé une caractère paisible et agréable, et le tourisme de masse n’a pas laissé trop de cicatrices.











2014.08.22 Denis


Nous avons quitté nos amis Denis et Marion à l'aéroport de Tenerife Norte, d’où ils sont partis pour Las Palmas sur Gran Canaria pour atteindre Bâle. En fin d’après-midi Marion nous appelle disant que dans l'aéroport, Denis a eu un malaise cardiaque et que les médecins n’ont pas pu le ranimer. C'est le choc total pour Marion et pour nous.  Nous revivons les nombreux moments vécus avec Denis : nuits passées avec Willy pour la préparation du certificat de navigation en haute mer il y a une vingtaine d’années, les agréables rencontres dans notre maison de Nods ou dans leurs maisons à Cortébert puis aux Montoz, la joie au moment de l'achat de Tequila, leur dogue de Bordeaux, et les derniers moments passé sur PITU où Denis a retracé toute sa vie et ses aventures de marin. Nous accompagnerons notre amie Marion et sa fille Marie José dans la douleur de cette perte.


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Quand Willy est allé à Sydney pour l’UICN, Luz Maria et Pam sont venues aux Canaries passer quelques semaines avec Maria del Pilar. Ci- dessous quelques photos des visites faites.


Santa Cruz de Tenerife


Los Gigantes: grands récifs tombant dans la mer, vue sur le petit port de Santiago.
 


Garachico et ses piscines d’eau de mer. C’était le principal port des Canaries jusqu’à l’explosion du volcan du Trevejo qui détruisit la moitié de la ville.

Parque de Anaga:
Réserve de la biosphère depuis 2014. Végétation typique des Canaries, sur les versants humides grâce aux alizés.






San Cristóbal de la Laguna fut la capitale politique jusqu’en 1833 et montre encore la richesse de la ville. Il s’agit aujourd’hui d’un lieu de rencontre artistique.

Visite du Parque nacional de Teide.

Quelques parcours de golf ne pouvaient pas manquer…
















Une semaine dans un charmant hôtel de la Costa Adeje. De là excursions dans les environs, comme à Los Abrigos, où les bateaux de pêche appartiennent aux restaurants du village et les approvisionnent d’excellent poisson.





Une fois Luz Maria partie, Pam est restée quelques jours avec nous et nous a aidé à organiser le bateau pour la traversée jusqu’au Cap Vert.







Le 3 décembre nous commençons la traversée ver le Cap Vert. (clickez ici pour le Cap Vert)

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