Colombia

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2017.11.18-21 Traversée de Curacao à Santa Marta, Colombie 
96h 256 milles nautiques


Nous trouvons une fenêtre météo avec peu de vent et beaucoup de pluie. Le jour de l’arrivée à Santa Marta, une forte zone orageuse avec des éclairs à 360 degrés nous accompagne.
1 jour  (24h)
128 Milles nautiques
12°44.0377N  70°48.785W

2 jours (24h)
121 Milles nautiques
12°10.732N 70°46.065W

3 jours q(21h)
107 Milles nautiques


11°24.527N 74°13.083W

Santa Marta Marina International,  toute récente et moderne rencontre un succès grandissant. Il y a cinq ans nous avions décomptés 5 voiliers. Aujourd’hui les 220 places sont presque toutes occupées. De plus en plus de navigateurs américains  et européens font escale ici avant de repartir pour Panama et le Pacifique ou continuer le tour des Caraïbes vers les San Blas puis San Andres et Providencia. Maria est très émue d’arriver dans son pays natal par bateau !


Nous rencontrons de nouveaux amis, Dominique et Yves sur Zig Zig, Bergues et Jacqueline sur QueenB99.

2017.11.24-30 Bucaramanga

Nous partons en bus pour Bucaramanga afin de célébrer les 84 ans du père de Maria et de rencontrer Andrea sa sœur et Carlos son frère.





 2017.12.03 Santa Marta


Le père de Maria et son épouse Clarita viennent  visiter PITU. Ils sont très heureux de comprendre un peu mieux notre vie à bord.











2017.12.04-09 Ciudad Perdida, Colombia



Le site archéologique Ciudad Perdida-Lost City- se trouve dans la Sierra Nevada de Santa Marta. Fondé au 7e ou 8e siècle, 650 ans avant le célèbre Machu Picchu Pérouvien. Les Espagnols ne l’ont jamais découverte, la. Île n’a été retrouvée qu’e. 1976 par des chasseurs de trésors. Les communautés indiennes de la Sierra, Kogis, Wiwa et Arhuaco connaissaient évidemment l’existence de cette cité, mais la maintenaient secrète.

La Ciudad Perdida aussi appelée Teyuna a été le centre de la vie spirituelle des Tayrona, les ancêtres des Indiens actuels de la Sierra. C’était le centre politique et commercial situé sur les rives de la rivière Buritica. Lors de la conquête espagnole, 2000 à 8000 personnes vivaient sur le site, qui a été abandonné suite aux nombreuses maladies transmises par les Espagnols. Les natifs se sont retirés dans la Sierra à la recherche de climats plus salubres.
Le lieu est magnifique, majestueux. Il comprend une série de constructions en terrasses, des chemins empierrés, des escaliers, des plateformes dans lesquelles les morts étaient enterrés et sur lesquelles étaient érigées les maisons. La cité était un lieu d’échanges, les aliments y étaient stockés et les cérémonies religieuses y avaient lieu.




La Sierra Nevada de Santa Marta est le massif montagneux littoral le plus haut du monde et constitue un système isolé de la cordillère des Andes. Il s’érige abruptement depuis la côte caribeenne jusqu’à 5775 m, le  Cristobal Colon, le pic le plus haut de Colombie. Le deuxième sommet le plus haut, aussi dans la Sierra, est le Simon Bolivar. La Sierra mesure 17'000 km2,avec plusieurs type de climat. La température passe de 30 degrés à 0 degrés en quelques km.


Le trekking a duré cinq jours. Les visiteurs sont essentiellement européens, avec quelques américains et très peu de Colombiens. Nous avons rencontré Oscar, notre guide, à l’agence Mega Sierra Tour et avons rejoint un autre groupe conduit par Marco. En plus des deux guides, Sergio, le cuisinier, nous précédait avec les mulets chargés de victuailles. Les deux groupes réunis  comptaient deux américains, deux Espagnols,  deux allemands, une colombienne et nous deux. 






Le voyage commence dans un 4x4, sur une piste accidentée jusqu’au Mamey. Ensuite on marche pendant cinq jours. Les premiers 7 km donnent une indication de la dureté du parcours. Pierres et boue et une pente importante cassent l’élan. Première nuit dans un campement basique, sol en terre battue, toit en tôle, lits rudimentaires avec moustiquaire. Douches et WC sont des plus précaires. La cuisine est excellente et abondante, et malgré la fatigue l’ambiance est joyeuse. D’autres groupes nous rejoignent pour la nuit, tout est bien organisé.



Le deuxième jour je fais une partie du par ours à dos de mulet, tellement mon genou me fait souffrir. Maria parcourt bravement les14 km de la deuxième étape. Nous sommes en territoire des Indiens Kogi, le multe est conduit par Firmin, un Kogi qui me parle beaucoup de ses gens. Qui s’amusent d’ailleurs beaucoup en me voyant sur le mulet, mes pieds touchant presque le sol !




































Le troisième jour nous arrivons à la  Ciudad  perdida en empruntant 1200 marches après trois heures de marche d’approche. Les marches sont étroites et glissantes, la montée (et surtout la descente) sont dangereuses. Pour l’anecdote, en cas d’accident les guides mettent le blessé dans un hamac et le descendent à Santa Marta...





















La cité est un lieu magique, émanant une profonde énergie. Le site reste sacré pour les Kogi, qui y viennent toutes les années en septembre, le parc étant fermé pour les touristes, pour des cérémonies de purification.

Les jours 4 et 5 nous passons du territoire Kogi à celui des Wiwa, puis dans les secteurs des paysans. Lors de l’arrêt au campement du jour 4, un bain dans les eaux fraîches du Buritica permet d’évacuer  la fatigue. Le jour 5 nous atteignons le Mamey en cinq heures, puis le 4x4nous ramène en plaine.






























































Ce trekking demande une bonne condition physique. Le choix du sac à dos et de son contenu  sont très importants, tout comme celui des souliers. Mieux vaut prendre des souliers trekking légers plutôt que de lors gros souliers comme les miens, qui ont bien endommagés mes pieds. Les affaires portées pendant la marche sont trempées, et ne sèchent pas pendant la nuit, l’humidité est trop élevée . Des sacs plastique s’imposent pour séparer les affaires mouillées de celles encore sèches.


Les Indiens sont respectés dans La région, et on estime leur spiritualité et leur connaissance de la forêt. Les Wiwa sont plus proches de notre civilisation, les Kogis s’en tiennent plus écartés.

Les Kogis sont les descendants des Tayrona qui se réfugièrent dans la Sierra quand les Caribes envahirent les côtes. Ce fut une chance pour eux puisqu’ainsi ils réchappèrent à l’invasion espagnole, évitant d’être utilisés comme esclaves. De même, ils ne furent pas en contact avec les missionnaires et purent ainsi maintenir leurs croyances et traditions.

Les Kogis croient en la force de la nature et de la Terre mère, appelée Aluna. L’humanité est fille de la terre, et les autres êtres humains en dehors des Kogis sont les frères cadets. Le pic Colon est le centre du monde, est eux, en tant que frères aînés, doivent conserver la Terre. Leurs chefs spirituels sont les Mamos, ils soignent et dirigent le peuple Kogi. Les futurs Mamos sont identifiés dès la naissance et sont élevés par leur mère dans une grotte sombre jusqu’à l’âge de 9 ans.  Ils poursuivent ensuite leur formation dans le monde extérieur.


Quand les garçons ont environ 18 ans et que le Mamo considère que le jeune est prêt pour son initiation, commence une longue préparation. Pendant une année, le jeune doit rechercher des objets lui ayant été indiqués par le Mamo, dispersés aux quatre coins de la Sierra : plumes, quartz, or,etc. Lors de l’initiation proprement dite,
qui dure 4 ou 5 jours, le jeune se retrouve avec le Mamo et d’autres hommes adultes qui lui apprennent toutes sortes de choses, sur la vie, ses devoirs, ses responsabilités envers la société, son épouse, ses enfants. Cette cérémonie est fort éprouvante.
La jeune femme reçoit une éducation semblable, par la femme du Mamo et les femmes adultes.


C’est en ce moment que le jeune homme va recevoir un poporo, calebasse qu’il doit rechercher dans le village de son père. La tige qui fait partie du poporo doit provenir du village de la mère. Cet objet a une signification très importante pour le jeune homme et par la suite, pour son épouse.

Après l’initiation, en général le jeune homme va vivre avec une femme adulte pendant environ deux mois. Cette femme lui apprendra comment se conduire en couple, la sexualité et ses responsabilités.
Lors du mariage, quand une jeune femme est disponible, les jeunes se baignent nus dans la rivière, sans se regarder. Après ce rituel a lieu la fête.
Les jeunes femmes peuvent se marier et avoir des enfants dès l’âge de 14 ans.



L’homme Kogi reçoit alors un nouveau poporo pour l’utilisation quotidienne. Le poporo est une calebasse dans laquelle est entreposée de la chaux provenant d’un coquillage marin. L’extraction de cette chaux se fait en mettant des couches alternées de bois et de coquillages, ces derniers étant concassés après combustion et après avoir été mis dans de l’eau. Les Kogis mâchent les feuilles de coca, et ajoutent la chaux à l’aide du bâtonnet faisant partie du poporo dans les feuilles mâchées,en faisant bien attention à ne pas mettre la chaux en contact avec la langue. L’ajout de la chaux dans la masse de feuilles de coca augmente l’effet de celle-ci.
À l’aide du bâtonnet, le Kogi extrait de sa bouche un mélange de coca, chaux et salive, dont il enduit le col du poporo, formant progressivement une boule jaunâtre qui représente l’histoire de la vie du propriétaire du poporo. Quand la boule devient trop grande, le poporo est remis au Mamo qui l’interprète, et en donne un nouveau à l’homme.

Les Kogis considèrent que la Terre mère souffre à cause du  traitement infligé par les frères cadets. Ils ont envoyés au monde occidental un message par le biai d’un documentaire fait par la BBC, intitulé The Heart of the World : Elder Brother’s Warning.
Une fois le documentaire termine, les Kogis remontèrent dans leur Sierra et demandèrent à être laissés tranquilles. Un deuxieme      documentaire a été tourné, appelé Aluna. Il contient un nouveau message sur la situation de la Terre mère.

Les Indiens ont une vie très simple. Ils ont des règles de vie strictes qui leur ont permis  de conserver leur mode de vie et leurs croyances jusqu’à aujourd’hui. Les femmes portent une tunique blanche et des colliers, les hommes un pantalon et une chemise blanche. Les hommes portent tous, depuis l’enfance, une mochilla, sorte de sac en bandoulière dans lequel ils entreposent leurs affaires et surtout le poporo. Le blanc symbolise la pureté. La tribu vit dans des huttes circulaires faites de boue, pierres et feuilles de palmier. Les hommes vivent séparés des femmes et des enfants. Les toits culminent en deux pointes, symbolisant le soleil et la lune, les principales divinités des Kogis , et aussi les deux pics Colon et Bolivar, les plus hauts de la Sierra.  Chaque  village comprend une vaste maison appelée « Nuhue » dans laquelle se tiennent les réunions et les discussions importantes. Les Kogis pensent que les femmes sont mieux connectées avec la Terre mère, et n’ont donc pas besoin d’entrer dans le nuhue. Il existe toutefois des femmes Chamans dans certains villages. Les Kogis cultivent la coca, pour leur usage propre, la canne à sucre, des légumes et des fruits. Ils tirent maintenant profit du tourisme, et commencent à acheter du bétail.



La partie basse de la Sierra Nevada de Santa Marta et l’actuel parc national  Tayrona ont subi des modifications économiques profondes. Jusqu’en 2006, les paysans cultivaient la coca pour le compte des narcotrafiquants. Ils avaient opté pour cette culture, l’absence de chemins praticables leur empêchant de survivre avec la production agricole classique.


Les laboratoires pour fabriquer la pâte de base pour la cocaïne étaient gérés par les paysans, ceux pour obtenir la cocaïne pure étaient aux mains des narcotraficants.
Les groupes paramilitaires ont été créé dans la zone pour protéger cette production et pour tenir la guérilla à distance. Le gouvernement colombien a pu trouver un accord en 2006 pour supprimer la production de coca et démanteler les groupes paramilitaires.


Le tourisme remplace aujourd’hui avantageusement la production de coca, les paysans se sentent bien mieux de participer à des activités légales et pour eux mieux rémunérées que la production de coca. Les guides, cuisiniers, muletiers ont presque tous travaillé dans la coca avant, et il est passionnant de les entendre raconter l’évolution de la situation. 


2017.12.15-17 Visite de notre cousin Luciano à Santa Marta



Nous avons passé une fin de semaine fantastique dans l’appartement de notre cousine Beatriz Lopez au Cabo Tortuga, Santa Marta. Luciano nous y a rejoint et nous avons passé de bons moments en discutant, cuisinant,Luciano est un vrai chef, en passant de l’appartement à la plage.





Pitu con el primo Luciano



2017.12.18 Barranquilla

Il est compliqué d’amener un animal dans certains pays comme la Nouvelle Zélande. Nous avons amené Niki chez un vétérinaire de Barranquilla pour un prélèvement de sang servant au test des anticorps de la rage, indispensable pour l’entrée en Nouvelle Zelande. L’echantillon a été envoyé au Kansas pour analyse, là-bas se trouve un des deux seuls labos certifiés pour cette analyse aux Amériques.
Cinq hommes ont été nécessaires pour immobiliser Niki, transformée en furie et folle de rage suite à ces manipulations…


2017.12.19-20 Cartagena de Indias

























Il est bon de retrouver Cartagena dix ans après. C’est assurément la plus belle ville de Colombie. Le centre historique est splendide et folklorique. Les maisons ont été rénovées avec goût, repeintes aux couleurs vives. Façades, portes et balcons sont le reflet d’une Cartagena historiquement importante. Restaurants et boutiques sont d’une grande qualité.

Une recommandation à tous les navigateurs qui lisent ce blog : arrêtez-vous, prenez votre temps et visitez cette merveille que des mots peinent à décrire.





2017.12.21 Santa Marta

2017.12.27 Visite de notre amie  Luz Maria


Comme toujours, nous avons apprécié sa compagnie. C’est une excellente compagne de voyage, que ce soit au port ou en navigation. Son oncle Juancho et son épouse Isabel se trouvent aussi à Santa Marta, avec leurs amis  German et Ines Maria. Nous partageons plusieurs jours avec eux, à Playa Dormida, dans la zone touristique de Santa Marta. Nous fêtons la veille de Noël ensemble. Luz Maria est repartie le 26.12.



Playa Escondida




Pitu y Luz Maria


German, Willy y Juan José


Willy y Juancho


Luz Maria, Isabel, Pitu

2017.12.27

Carlos Alberto, le frère de Maria, passe ses vacances à Santa Marta avec son épouse Consuelo et leurs enfants Laura, Juan Diego et José Fernando. Nous passons de bons moments avec eux, en particulier le 31.12.


Playa escondida


La familia


Consuelo y Pitu


Willy y José


Carlos y Consuelo



Carlos y Consuelo visitent PITU


 Carlos - PITU


Le filles 


Les garcons


























2018.01.01 Santa Marta Panamá - San Blas  256 milles en 56h

Il est dur de quitter la Colombie et de laisser amis et famille. Une nouvelle aventure commence, nous assumons nos choix.
Nous quittons Santa Marta pour le Panama.
Cliquez ici pour le Panama ou dirigez-vous vers la partie Atlantique-Panama




 Marina de Santa Marta




















On laisse Santa Marta et partons vers Panama. Notre plan est de visiter les îles San Blas et après aller a Shelter Bay avant de passer le canal de Panama.

Pour voir Panama cliquez ici...

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