Cap Vert

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2014.12.3-2014.12.9 Traversée des Canaries au Cap Vert


Les deux archipels sont séparés par environ 825 nautiques. Nous sommes partis de San Miguel, Tenerife le 3.12..A la sortie du port nous avons vu un groupe de baleines pilote, un joli cadeau d’adieu de cette île où nous avons passé 3 mois. L’idée était de partir plus tard, mais une gigantesque dépression au nord nous annonçait des creux de 5 m dès le 6.12. Nous avons donc fuit au devant de cette dépression, qui ne nous a touché que deux jours, avec des creux de 4 m. De quoi nous donner de petites frayeurs, comme par exemple la nuit du 7, quand un peu surtoilés nous avons plongé le tangon de génois dans une vague, à 2 h du matin… tangon désarticulé, pas de casse, plus de peur que de mal. Maria et Willy au clair de lune, dans les creux, en train de remonter le tout… un bon souvenir après coup et surtout une bonne leçon pour le reste de la traversée. Même un Super Maramu peut partir dans une aulofée…



Impossible de pêcher avec ces vagues. Niki a cependant reçu sa portion de poisson frai grâce aux poissons volants atterrissant sur le pont. Nous avons dû attendre une mer plus tranquille pour capturer une petite coryphène, dégustée le soir même.



En arrivant au Cap Vert, à peine visible dans la brume, un autre groupe de baleines nous accueille.








 Edy et Cathy de F’mur et Amaltea nous disaient qu’au Cap Vert commençait le vrai voyage. Vérité pure. Les Canaries, distantes aussi 6 jours de Gibraltar, sont une extension de l’Europe. Nous  avons d’ailleurs fait le plein de bonnes choses difficiles à trouver par la suite : vin, huile d’olive, conserves, etc. Mais le Cap Vert est un autre monde. Nous nous retrouvons dans une ambiance de la côte colombienne du Pacifique, ou du Kenya, évidemment avec des différences plus ou moins importantes.



Les îles sont d’origine volcanique et sont montagneuses. Fogo défraie en ce moment la chronique, elle est en pleine éruption. Le Cap Vert est à 325 nautiques des côtes africaines. Il est formé par 14 îles (Santo Antao, Sao Vicente, Santa Luzia, Idhéus Branco et Raso, Sao NIcolau, Sal et Boavista- sont les îles de Barlovento tandis que Maio, Santiago, Fogo, Brava y Ilhéus secos do Rombo forment le groupe de Sotavento).

L’archipel a un pied en Afrique et  l’autre en Europe, le Portugal a laissé une trace importante dans la culture et l’architecture. Les îles ont été découvertes en 1451. Colonie portugaise pendant des siècles, le Cap Vert est devenu une république indépendante en 1975. Peu de pays africains ont pu comme le Cap Vert avoir un processus de démocratisation sans effusion de sang.

L’économie du pays est soutenue en bonne partie par les aides internationales, surtout européennes (80%) qui donnent un apport important pour l’alimentation, l’éducation, les projets technologiques, la construction de ports et aéroports. La diaspora capverdienne (400'000 personnes, établies aux USA, Portugal, Angola, Sénégal et d’autres pays européens) amène beaucoup de ressources financières.

La population est estimée à 570’000 habitants, l’âge moyen est de 19 ans, 70% de la population a moins de 30 ans. La langue officielle ets le portugais mais la langue parlée communément est le Criolo, mélange de portugais et de langues ouest-africaines. A Mindelo les gens parlent français très bien. L’Alliance française y est établie et développe des activités culturelles, des cours, offre une bonne bibliothèque.
La monnaie est l’Escudo capverdien ECV, 1 Euros=100ESC



2012.12.9 Mindelo - Sao Vicente




L’arrivée à Mindelo sur Sao Vicente (deuxième ville de l’archipel après Praia sur Santiago) se fait par le canal entre les S.Vicente et S.Antao. Une fois le voilier amarré, visite aux autorités, immigration et police maritime.Pas de problèmes de langue, les fonctionnaires dominent le français et l’anglais.

Mindelo se visite facilement à pied, avec un minimum de précautions habituelles aucun souci de sécurité. De gros efforts ont été entrepris pour offrir aux nombreux plaisanciers en escale un visage agréable de la ville, qui compte une majorité de maisons aux façades peintes en des couleurs vives. Banques, pharmacies, magasins, cafés et restos sont faciles à trouver et nombreux.

La nouvelle marina, opérationnelle depuis 2007, est très sécurisée, c’est une excellente base pour visiter Sao Vicente et les autres îles. Pour l’instant nous procédons à de menus travaux d’amélioration et de réparation de PITU, afin d’être au top pour la traversée de l’Atlantique, prévue dans une semaine environ. L’atmosphère est très différente de celle des marinas en Méditerranée, ici tous les bateau, exclusivement des voiliers, se préparent à traverse l’Atlantique.
Eric et Grazyna de Williwaw IV



La température est agréable, 25-30 degrés toute l’année, alizés du NE de 15-30 nœuds.



La Tour de Belem


Quelques coins de rue très actifs







Vente de poisson dans la rue





La musique
70% de la population joue d’un instrument: pas étonnant que la musique capverdienne soit connue dans le monde entier. Cesaria Evora a été une des plus grandes ambassadrices musicales de son pays. La reléve est assurée, de nombreux autres artistes sont maintenant connus sur le plan international : Loura, Ildo Lobo, George Humberto…
Dans de très nombreux bars et restaurants il est possible d’écouter de la musque life de très bonne qualité.


2014.12.17 San Antao


Porto Novo








Casa D'mar

Île volcanique pleine de contrastes. On l'atteint par ferry depuis Mindelo, on débarque à Porto Novo. Entre les deux îles un effet Venturi augmente considérablement vent, parfois jusqu'à 40 nœuds, courant et vagues... Ce qui nous a permis de vérifier une voix qui prétend que les capverdiens souffrent beaucoup le mal de mer.

En arrivant à Porto Novo, taxis et transporteurs locaux surenchérissent pour acquérir des clients, l'offre étant a nettement plus élevée que la demande. Nous négocions avec un jeune et sympathique gars qui nous amène de Porto Novo à Ponta do Sol où nous avons réservé un B&B par la route de montagne, une deuxième route plus récente longeant la côte.

La première partie du trajet se déroule dans un paysage totalement aride. Dès que nous franchissons la crête des montagnes, anciens volcans, le paysage change totalement, se couvrant d'une végétation tropicale luxuriante. Cette partie est le jardin maraîcher du Cap Vert et la production est exportée dans toutes les autres îles. Ce qui impressionne le plus sont les profondes gorges entaillées dans les flancs des montagnes, la plupart avec une petite rivière.
La plupart des 50'000 habitants vit d'agriculture. Les gens se déplacent à pied, par des chemins pavés datant de l'indépendance (1975) ou des petits sentiers dans la montagne. Les trajets plus longs se font par taxis collectifs, très bien organisés et au prix accessible. Ce moyen de locomotion est  d'ailleurs empruntés aussi par les touristes, qui viennent de plus en plus nombreux au Cap Vert.

Notre B&B, Ca d' Mar, est tenu par un couple de jeunes personnes, Marlène et Guillaume, elle capverdienne, lui français, guides et aimant marcher dans ces belles montagnes.
Leur aide nous a été précieuse pour organiser nos excursions.

La première d'entre elles nous conduit à Fontainhas, longeant le bord de mer par des falaises abruptes. La marche est dure, on passe d'un versant à l'autre de gorges profondes avec des cultures en terrasses.
Nous dégustons un excellent repas à la Caleta, restaurant tenu par une Française. Un groupe joué cette magnifique musique capverdienne. La nourriture est goûteuse et diversifiée. Poisson, poulet, porc avec des sauces diverses, cachupa, plat typique avec différents types de graines, poissons,saucisses, œufs... Ça nourrit son homme. La fin du repas culmine par un grog, rhum à la mélasse: costaud!
 

Le lendemain nous partons pour l'intérieur de l'île, en taxi collectif de Paùl à Passager, puis nous descendons la vallée à pied. Le fond de la vallée est large, occupée par une rivière que les paysans utilisent pour leurs cultures, canne à sucre, igname, maïs, légumineuses... Une vie paisible, dure, qui crèe des paysages grandioses...























Ces gens...


Para Preparar el Grog (Ron con Melasa)



Nous terminons notre excursion en revenant à Porto Novo. Dans le taxi collectif, une dure réalité: nous rencontrons une fille de 14 ans avec un bébé, fruit d'un viol collectif qui a défrayé la chronique l'année passée. Elle a eu le courage de dénoncer ses violeurs qui se trouvent actuellement en prison.




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